lundi 16 juin 2008

des volontaires ??

allez avouez que vous avez toujours rêvé d'aller à Besançon... et que ça vous dérangerait pas de revenir avec une cuve de 180 litres... en inox... qu'il faut transporter sur un kilomètre de sentier à la main...
ou alors
faire 400 km de covoiturage avec des boucs... mais là j'ai plusieurs destinations, Durtal ( son église, son église, son église...), Melle (son pmu, son pmu, son pmu...) ou Brioul, mais là j'ai aucune idée d'où ça peut être...
donc si vos week-ends vous paraissent tristes et fades, que vous voulez découvrir la Haute-Savoie ou avoir un contact animal prolongé avec un jeune bouc ardent, n'hésitez pas...

dimanche 15 juin 2008

une histoire de nom...

bon il me faut un nom, et là j'avoue que j'ai un peu besoin d'aide...
bon alors jusque là y a :
pierre et ses chèvres
la chèvre et le chou
la chèvrerie de la Lande
les chèvres des landes
les caprices de pierre
mon beau frère a pensé à
la ferme !
voilou
une idée svp ?

et des voisines !


et j'ai un bois aussi


et les photos






ma ferme !!

bon certes pour l'instant c'est juste un champ... avec du blé... encore trop vert à mon goût car je récupère tout ça après les moissons. Vers le 15 juillet donc !!
et j'ai un étang, bon d'accord c'est plus une mare, voir une flaque croupissante qui va me fournir en moustique cet été.
c'est vrai que pour l'instant il faut pas mal d'imagination pour voir ça fini, je vous montrerai les photos au fils des mois.
ah et oui, c'est bien une ligne haute tension au milieu de mon champ... bah oui bah oui... je m'en occuperai un soir avec mon tracteur.

mon troupal en photo






mon troupal !!!

je suis allé les voir à Nîmes la semaine dernière. Quand je suis entré y avait mille chevrettes en train de manger tranquillement, et puis au fond... bah y avait les miennes... c'est des ninjas, elles marchent sur les murs, elles volent dans les poches, elles passent leur temps à se fracasser, elles sont trop cools... soixante, "bien de l'ouvrage " comme m'a dit le gars... je crois effectivement que je vais beaucoup rire.

en parlant d'administratif...



c'est ce que j'ai reçu en deux mois, du devis, de la demande de rendez-vous, des dossiers...

en parlant d'administratif ...


c'est ce que j'ai reçu en deux mois, du devis, de la demande de rendez vous, des dossiers...

en parlant d'administratif

ça c'est que j'ai reçu en deux mois... des devis, des demandes de rendez-vous, des dossiers...

le parcours à l'installation

je viens de lire mon premier message et je me dis qu'il faut que je me régule parce que ça fait un peu M6 tout ça. Et comme on est dimanche, et que j'en ai marre de boire du coca light en écoutant Damien Rice, bah je me suis dit que j'allais expliquer deux trois trucs.
bon alors le truc c'est que si un jour vous voulez élever des canards, des émeus voir une ou deux vaches, l'état vous aide. En fait y a deux manières, y a avec les sous de l'état ou sans. Mais là faut se taper Bill Gates. Donc moi j'ai pris la première option, mais si l'état veut bien vous donner des sous, il vous demande quand même deux trois trucs avant.
Bon d'abord faut un diplôme, agricole s'il vous plaît, qui atteste que vous saurez quoi donner à manger à votre vache, vos canards, vos abeilles...
Ensuite on vous demande de faire un stage de six mois qui dit que non seulement vous savez quoi donner à manger à votre vache mais en plus que vous en avez déjà touché une... Moi je l'ai fait au Quebec, chez Caro et Jf, allez voir c'est à www.rubanbleu.net
Après vous faites un stage de 80 heures, qui atteste que vous pouvez rester assis pendant 80 heures à écouter des comptables, des banquiers, et des gens de la MSA qui vous disent que vous avez de grandes chances de mourir écrasé sous un tracteur, voire sous une vache, si vous avez filouté pendant votre stage six mois et que vous les avez juste regardées de loin.
Là il est temps de faire une autorisation d'exploiter en cdoa. Le principe c'est que dès que des terres se libèrent, tout le monde se jette dessus, et que pour pouvoir rentrer dans le champ avec votre vache, faut passer par la case commission qui attribue l'exploitation en priorité aux jeunes qui s'installent, aux petits qui s'agrandissent, puis suivant la taille. Bon en gros c'est ça...
Alors maintenant que vous avez fait tout ça vous pouvez faire votre demande d'installation en CDOA, c'est facile il vous faut (en gros...)
une étude économique qui dit que grosso modo ça va aller, et que dans cinq ans vous aurez atteint un salaire annuel de 17000 euros, ce qui est bien mais pas top mais bon eux ça leur suffit.
une banque qui vous suit et qui vous finance.
et puis il faut avoir tout ce qu'on a vu avant.
Et c'est là que ça commence à être drôle, si si je vous assure.... donc après tout ça, plusieurs nuits blanches face à ses dossiers, la cdoa dit si oui ou non c'est bon. Globalement c'est oui, alors là vous pouvez vous lancer dans la demande de financement avec votre banque pour toucher des prêts avec des taux d'intérêt aidés, donc un peu bas. Normalement les fonds sont débloqués rapidement et vous pouvez commencer à faire des chèques énormes... Mais en ce moment c'est pas trop ça, et il peut y avoir jusqu'à quatre mois d'écart entre la CDOA et l'autorisation de financement.
Tout ça pour dire que c'est un peu mon problème. Il faut absolument que mes chèvres mettent bas début mars et que je commence à faire du fromage dans cette période. Normalement, mes chevrettes débarquent en août et prennent leurs quartiers d'été, je passe en commission en septembre, mes bâtiments sont construits en janvier, et tout le monde met bas à l'abri fin février.
le risque c'est que je me retrouve avec des financement trop tard, et moi, avec mes cent vingt chevreaux dans le mobilhome, courant hystériquement d'une chèvre à l'autre avec un petit seau que j'irai jeter dans le fossé...
Mais bon on va pas se souhaiter ça, et on va être positif...
en tout cas on va essayer...

dimanche 8 juin 2008

je voulais juste élever des chèvres...

Finalement c'est un peu ça l'idée... d'où l'idée du blog. C'est que en me lançant là dedans je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi compliqué. Les chèvres ça je le savais, c'est des charognes mais bon au moins j'étais prévenu. Nan, ce qui est compliqué c'est le reste, le autour, cette grosse partie que l'on pourrait nommer "manuel d'installation pour les gens non issus du monde agricole". Il y a d'abord eu les études, l'apprentissage, le goût du métier qui se développe, puis finalement l'envie de se lancer qui s'installe et que l'on veut concrétiser. Et c'est là que ça commence...
Bon je vous passerai la difficulté de trouver des terres en Loire-Atlantique, les faux plans, les trop chers, les trop pourris, les dossiers refusés, les coups de fils, les agences immobilières...
J'ai finalement fini par trouver 17 hectares à Campbon, aidé par la Conf, et par mon cédant, qui chose rare de nos jours avait vraiment envie d'installer un jeune, même un barbu qui veut élever des chèvres bio et faire du fromage... Et me voilà donc face à une grosse ligne droite, six mois pour monter mon troupeau, mes bâtiments, ma fromagerie, mes cultures, ma commercialisation, et le tout en essayant de garder une vie sociale, bon j'arrête on va essayer d'y aller progressivement...